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12 février 2009 4 12 /02 /février /2009 21:55

 

Christophe de Margerie


V

ous avez une chance inouïe car j’ai capté en exclusivité ce que chantait Nicolas Sarkozy en se rasant ce matin :

J’ai la gauche qui éclate,

J’ai la droite qui rechigne,

J’ai les chercheurs qui râlent,

J’ai les banquiers qui pleurent,

J’ai les collégiens qui ne font rien,

J’ai les bagnoles qui s’accumulent,

J’ai la tempête qui dévaste,

J’ai les Antilles qui explosent,

A mon Dieu que c’est embêtant,

Aujourd’hui d’être Président.

J’étais si bien sur le yacht de Bolloré

Dans les palaces américains,

Et même chez mickey,

Avec ma grande Carla….

J’arrête car j’ai peur qu’on vienne saisir mon ordinateur et qu’on me mette en garde à vue (c'est-à-dire caché du monde) pour mon audace avec l’accusation de crime de lèse Président….Il est vrai que si l’enfer c’est les autres, nous on n’est pas vraiment au paradis en ce moment ! On pourrait bien sûr décliner la longue litanie de toutes les misères qui s’abattent sur nous en ce moment. On pourrait aussi saluer, dans la morosité ambiante, le sourire du PDG de Total, Christophe de Margerie, qu’il a du mal à masquer derrière son abondante moustache. Il y a de quoi lorsqu’on annonce un bénéfice record de 13,9 milliards d'euros, grâce la flambée des prix du pétrole et à une augmentation spectaculaire des marges de raffinage (en hausse de 38% par rapport à la même période de l'année précédente). Il n’est pas malsain pour une entreprise de faire des bénéfices. Elle doit poursuivre ses recherches et ses investissements (Le groupe entend investir 13,9 milliards d’euros en 2009, bizarre juste le montant des bénéfices…coïncidence des chiffres?), payer des impôts sur les bénéfices (avec toutes les largesses qu’on nous prépare, il faut des sous dans les caisses de l’état!) et rémunérer ses actionnaires. Bravo donc à Total … si ce n’était ce sentiment un peu malsain que ce résultat est quelque part dû à une saignée des consommateurs que nous sommes…Voilà en tout cas le genre de nouvelle qui alimente les sympathies pour le nouveau parti d’Olivier Besancenot ! Pour chercher un coupable et comme d’habitude punir un innocent, l’Express nous propose un titre accrocheur pour son dossier "Pourquoi les banquiers sont nuls ?". Voilà le travers habituel du français qui revient à toute allure : fustiger les autres pour exorciser sa peur ! Mais pourrait-on risquer l’hypothèse qu’il y a peut-être aussi des banquiers honnêtes et compétents (pourquoi pas ?), des politiques clairvoyants et responsables (si si cherchez... Non ? Ah bon je croyais), des journalistes libres (j’en ai même croisé sur internet et ailleurs), des flics incorruptibles et tolérants (j’en connais), des écoliers curieux et studieux (là c’est facile ! Il suffit de penser à ses petits enfants par exemple….qui ont toutes les qualités), des fonctionnaires aimables et travailleurs (c’est dur à imaginer mais ça doit exister !), des français optimistes et progressistes (allons voyons pas les autres mais vous!), des cathos ouverts (il n’y a qu’à voir le tollé internet provoqué par le sinistre évêque négationniste Williamson), des juifs et des palestiniens pacifistes (probablement plus qu’on ne croit mais eux ils ne crient pas…ils pleurent), etc…Bon comme disait Pangloss à Candide, nous vivons dans le meilleur des mondes possibles..puisqu’il n’y en a pas d’autre!

Patrice Leterrier

12 février 2009


 

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6 février 2009 5 06 /02 /février /2009 21:34

Hier soir à la télé

H

ier soir on ne pouvait qu’être choqué par le regard envouté presqu’énamouré et sans pudeur d’un Laurence Ferrari buvant les paroles de Nicolas Sarkozy comme le plus raffiné des nectars. Hier soir on ne pouvait qu’écouter le monologue ciselé avec une précision impressionnante du président face à des faire-valoir sans envergure. Hier soir, certains peut-être, dont je ferais volontiers parti, aurait aimé voir le président vraiment interrogé par un Laurent Joffrin acide et polémique avec malice, un Yves Calvi teigneux comme un pitbull ou un Jean-François Khan intellectuel anarchique au style baroque, bref des gens dont le cerveau ne fonctionne pas uniquement pour flatter le pouvoir dans l’espoir vain d’une récompense. Que dire aussi de la présence de ce fossile de la télévision piquant une crise de nerfs parce que les jeunes aux dents longues accaparent l’attention du président (je parle bien sûr d’Alain Duhamel) ? Le comble n’était-il pas le pauvre journaliste Guy Lagache (de M6) complètement tétanisé de se retrouver sur le plateau. Maintenant, ayant évacué ma frustration d’un vrai débat sans interdit et sans condescendance navrante, il est impressionnant de voir à quel point les commentaires des hommes de la classe politique et des syndicalistes à la suite de l’émission auraient pu être écrits…avant, tellement ils campent sur des positions figées. Mais ce qui était pour moi le plus étonnant et je dirai même le plus déstabilisant c’est qu’au fur et à mesure que Nicolas Sarkozy développait avec méthode et un certain talent son film pédagogique, un doute inconscient grandissait en moi sur la conviction du président de l’efficacité des pistes de solutions envisagées. J’avais l’impression qu’il égrenait presque mécaniquement un catalogue sans vraiment structurer l’ensemble dans une vision politique. On était loin de la politique de civilisation dont on attend toujours la signification. Un peu comme si le chasseur ne voyant pas où est sa proie tirait dans tous les coins usant ainsi toutes les cartouches à sa disposition. Certes on ne peut que constater avec lui que la crise est sans équivalent par son ampleur et sa portée mondiale. Il serait aussi parfaitement injuste et d’ailleurs totalement inefficace de lui en imputer la responsabilité. Certes les solutions effarantes de banalité et probablement d’inefficacité concoctées par Martine Aubry ne relèvent pas la qualité du débat politique pourtant plus nécessaire que jamais. Certes nous sommes un certain nombre à partager l’avis que l’investissement et la compétitivité des entreprises est un élément clé pour sauvegarder durablement l’emploi. Même si, comme l’écrit Laurent Joffrin dans Libération "c’est la violence de la crise mondiale et l’effondrement des anciennes valeurs d’inégalité et de compétition qui le contraignent à cette conversion progressive.", il est notable qu’il a infléchi son discours purement économique pour ouvrir le dialogue social. Il n’est pas stupide de convoquer des états généraux exceptionnels entre les partenaires sociaux pour se mettre d’accord, devant l’urgence et la gravité de la situation, sur des mesures exceptionnelles à court terme. Mais je ne sais pourquoi, le président continuait à utiliser ce ton sentencieux, agacé et presque comme s’il avait le sentiment d’être victime d’une injuste incompréhension de la part des français. C’est Nicolas Sarkozy qui disait dans un entretien avec Michel Onfray en 2008 "Il y a plus de bonheur à désirer qu'à posséder. Ce qu'on obtient est forcément moins fort que ce qu'on rêve". On a vraiment l’impression que cette énergie énorme qu’il continue de déployer devant les caméras manque de conviction. La difficulté c’est probablement - pour paraphraser Nicolas Sarkozy qui disait, dans la même interview, "on peut dire aussi d'une certaine manière que l'idée de la douleur est pire que la douleur elle-même ?" - On pourrait dire que l’idée de la crise est pire que la crise dans l’esprit de la plupart des français. En ce sens son discours rationnel, tout azimut et à la fois pédagogique et volontairement un peu technique voire parfois condescendant, n’était pas de nature à rassurer l’inquiétude des français. Il a en quelque sorte poussé la dette de crédibilité devant lui, conditionnée aux résultats putatifs des rencontres du 18 février.

Patrice Leterrier

6 février 2009


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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 22:11

O

n a eu droit aux cris de triomphe d’un Bernard Thibault qui joue les matamores devant les caméras de télévision. On assiste encore une fois au ridicule combat, rituel et désespérant, des chiffres entre les pouvoirs publics et les syndicats. Comme si l’exercice de compter des manifestants relevait de la quadrature du cercle alors que l’on nous inonde de statistiques sur n’importe quel sujet comme la longueur moyenne du sexe masculin ou les dimensions idéales de la femme parfaite.  Et,  si l’on en croit les résultats des tests effectués par l’éducation nationale auprès des élèves de CM2,  les choses ne vont pas s’arranger dans ce domaine puisque nos bambins - non contents de ne plus savoir écrire à force de SMS, de jeux vidéo et d’émissions télévisuelles débilitantes - ne savent non plus compter. Martine Aubry demande à Nicolas Sarkozy de céder aux français. La formule est intéressante constitutionnellement. Car enfin,  sans négliger l’importance des manifestations d’hier, on ne peut pas dire que les messages entendus soient d’une clarté évidente même si l’inquiétude domine le paysage. Il y avait les revendications catégorielles des fonctionnaires, sans risque pour leurs emplois,  enseignants en tête qui contestent les orientations de la politique du gouvernement. Il y avait aussi - et c’est nouveau pour les travailleurs du secteur de la haute technologie que l’on n’avait pas l’habitude de voir à de telles manifestations - l’expression d’inquiétudes sérieuses pour les emplois. Il y avait bien sûr les retraités, qui ne perdent pas une journée de travail en manifestant,  étranglés par l’érosion de leur "impuissance" d’achat puisqu’à partir d’un certain niveau il est indécent de parler de "pouvoir" en ce domaine. Alors que veut dire Martine Aubry quand elle demande à Nicolas Sarkozy de céder ? Sans doute de déverser du pouvoir d’achat par des hausses massives de salaire. On se frotte les yeux en regardant désespérément le calendrier pour voir si nous ne sommes pas revenus en 1981 ! Et puis dans les manifestants d’hier, dans ce cortège, somme toute assez représentatif de la situation de crise que nous subissons, des jeunes nous parlaient dignement de   leur immense désespoir.  Je ne parle pas de la jeunesse des banlieues en errance fustigée pour ses violences mais de ceux qui ont fait péniblement des études dans des conditions qui se dégradent  et qui se retrouvent sans perspective. Ces jeunes sont aujourd’hui directement confronter à la concurrence à bas salaire de jeunes hongrois, tchèques, polonais (il n’y pas que des plombiers en Pologne…) quand il ne s’agit pas d’indiens ou de jeunes chinois qui ont reçu des formations au moins équivalentes. Ils sont trop souvent obligés d’accepter n’importe quel travail sans rapport avec les études faites ce qui ajoute encore l’humiliation à la difficulté d’entrer dans la vie professionnelle.  Impossible d’obtenir un logement avec les salaires de misère et le statut précaire qu’ils ont. D’un côté on jette des vieux jeunes sexagénaires en pleine forme et bourrés d’expériences et à l’autre bout on rejette une jeunesse qui est – pléonasme insolent - l’avenir de notre pays. Alors, sans sous-estimer le désarroi et les difficultés des travailleurs menacés de licenciement, sans négliger les inquiétudes de certains fonctionnaires, une société qui ne saurait plus accueillir ses jeunes et garder ses talents est en grand danger de sombrer dans la cohorte des pays à la traine du progrès. L’honneur d’un pouvoir politique n’est pas de "céder" mais bien de se focaliser sur l’intérêt commun, sur la res publica.

Patrice Leterrier

30 janvier 2009


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27 janvier 2009 2 27 /01 /janvier /2009 22:15


 

C est notre difficulté depuis tant d’années à réduire le taux et la durée du chômage qui explique la crainte des Français face à l’avenir". Ces propos sont ceux du candidat Nicolas Sarkozy. Certes le contexte n’a plus rien à voir avec celui qui prévalait lorsqu’il les tenait. Certes il n’avait pas, plus que d’autres, prévu la crise qui frappe le monde. Elle a détruit en 2008 2,6 millions d’emplois aux USA. Lundi, on pouvait lire dans la presse "73 000 postes supprimés en un seul jour dans le monde…Tous les secteurs de l'économie sont touchés: les banques, les télécoms, l'informatique, le bricolage, l'électronique". La sinistrose gagne tous les médias et chacun y va de sa couche pour finir de nous désespérer un peu plus. Les plus malins voire les plus hypocrites - ou plus probablement les plus remplis stupidement de leur suffisance pitoyable - y vont de leur "je vous l’avais bien dit". Les nostalgiques des idéologies se réjouissent de ce qu’ils appellent "la mort du capitalisme". Les gourous de tous bords - qui décidément ont tous les culots malgré le désaveu cinglant subi par leurs anciennes prévisions – se lancent dans des élucubrations des plus abracadabrantesques. Mais il reste la détresse des français de plus en plus nombreux confrontés à l’érosion de leur pouvoir d’achat et la menace de perdre leur emploi. Jeudi la grève, qui aura lieu à l’appel des syndicats, aura comme thème dominant la défense du pouvoir d’achat et de l’emploi. Un sondage organisé par le journal Libération révèle que 69 % des français sont favorables à cette grève (46% disent "soutenir" et 23% "avoir de la sympathie" pour les grévistes). On peut bien sûr s’indigner, comme le fait Yves de Kerdel dans sa chronique du Figaro d’aujourd’hui, du fait que "cette grève nationale va non seulement gêner de manière scandaleuse ceux qui s’échinent à faire en sorte que le pays ne sombre pas davantage dans la récession, mais peser sur l’activité économique du pays". On peut aussi condamner les propos honteusement démagogiques d’une Marie-George Buffet qui a trouvé le remède miracle pour sortir de la crise en déclarant sans se démonter que "la première des urgences est de suspendre les licenciements". Même monsieur de la Palice – célèbre pour des propos qu’il n’a jamais tenus(*) - n’aurait pas trouvé plus belle évidence pour stopper la montée du chômage! La grève sera probablement largement suivie mais elle doit être d’abord comprise comme un signal d’angoisse, un appel à l’action. La crise est là et il ne faudrait pas que les hommes politiques responsables – il en reste - laissent des apprentis sorciers, seulement préoccupés par leur popularité et prêts à mettre le feu aux poudres, détourner les français de la dure réalité en leur faisant miroiter des lendemains qui chantent. Pire encore, il ne faudrait pas qu’ils abandonnent, par désespoir ou lassitude, les efforts de créativité et d’innovation qui seuls peuvent nous faire sortir par le haut du marasme ambiant. Shimon Pérès nous rappelle que "les optimistes et les pessimistes meurent de la même manière mais vivent différemment".

Patrice Leterrier

27  janvier 2009


 

(*) Les soldats du maréchal Jacques II de Chabannes dit Jacques de La Palice, qui trouva la mort lors du siège de Pavie en 1525, lui écrivirent une chanson pour célébrer son courage qui finissait par "Hélas, s’il n’était pas mort, Il ferait encore envie"

 

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 20:58


L

'infirmière - qui a reconnu avoir administré par erreur au petit Ilyès le 24 décembre dernier une perfusion de chlorure de magnésium au lieu d'un sérum glucosé destiné à le réhydrater, ce qui a coûté la vie au petit garçon hospitalisé pour une angine - a été mise en examen pour "homicide involontaire", vendredi 26 décembre, par le juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geffroy. A l'issue d'une garde à vue de plus de 36 heures, elle a été remise en liberté et placée sous contrôle judiciaire, avec une interdiction provisoire d'exercer. Fait rarissime, "Constatant d'ores et déjà un dysfonctionnement collectif et sans attendre les conclusions complètes de l'audit, le directeur général, souhaitant que l'AP-HP assume son entière responsabilité, vient de demander au juge d'instruction que l'AP-HP, en qualité de personne morale, soit mise en examen". Une semaine plus tard, c’est cette fois un nourrisson de 6 mois, Louis-Joseph, en attente d’une greffe d’intestin, qui a succombé après une erreur de dosage dans une perfusion, commise par une aide-puéricultrice et validée par une infirmière. À en croire le remuant président de l'Association des médecins urgentistes de France, Patrick Pelloux, qui réclame la démission du ministre de la Santé madame Roselyne Bachelot, le pays va au-devant d'un risque de "catastrophe sanitaire". Dans le cas du terrible accident qui a conduit à la mort du petit Ilyès selon la ministre "sept membres du personnel hospitalier pour onze enfants hospitalisés étaient présents au service de pédiatrie générale" et "une infirmière et une aide soignante s'occupaient de cinq enfants dans l'unité de soins" du garçonnet. Elle conclue donc que "le service était tout à fait doté en personnel". Et elle dénonce avec indignation "certains se sont livrés à une récupération politicienne tout à fait déplorable de ce drame épouvantable". La ministre a sûrement raison de dire qu’il faut traiter dans le calme et avec rigueur l’enquête sur ce cas précis. Elle aurait tort de ne pas voir le malaise grandissant de la profession d’infirmières. Elles ne cherchent pas à nier la responsabilité de leurs deux collègues d’autant que ces infirmières ont reconnu leur erreur. Depuis la mise en place calamiteuse des 35 heures à l’hôpital, les RTT s’accumulent par milliers. Les infirmières, encouragées par leur hiérarchie, prennent leurs jours en fin d’année pour ne pas les perdre, ce qui ajoute une surcharge de travail alors que de plus en plus de voix s’élèvent pour souligner le malaise d’une profession au bord du découragement. "On parle souvent de la fatigue physique, du fait de toujours devoir courir d’un endroit à l’autre. Mais il y a aussi une fatigue nerveuse. En pédiatrie, vous êtes toujours sur la corde raide car, en quelques minutes, l’état d’un enfant peut se dégrader très vite. On n’est jamais tranquille, on est toujours dans l’hypervigilance. Psychologiquement, c’est épuisant", avoue au journal La Croix une infirmière-puéricultrice dans le service de pédiatrie et néonatalogie de l’hôpital de Chalon-sur-Saône. La dépense publique de santé est absorbée tous les ans pour plus de la moitié par l’hôpital. Soit quelque 52 milliards d'euros. Cette somme est, par tête d'habitant, l'une des plus élevées au monde. Il est donc urgent de repenser en profondeur l’usage de ces budgets. Il est vital pour notre système de santé de redonner une dignité au métier d’infirmière, si important dans la chaine des soins. Nathalie Depoire, présidente de la Coordination nationale infirmière déclare "il n’y avait pas lieu de les traiter comme des criminelles, comme cela a été le cas avec la garde à vue prolongée de notre collègue de Saint-Vincent-de-Paul". Ce n’est, en tout cas, sûrement pas comme ça que l’on suscitera des vocations pour se dévouer pour 1500 euros par mois en région parisienne.

Patrice Leterrier

6 janvier 2009


 

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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 18:10


C

arla Bruni demande une indemnité de 125 000 euros soit environ 2 500 euros le kilogramme pour son image que l’on voit nue dans une pose assez pudique sur une image sérigraphiée qui ne dévoile pas grand-chose de l’anatomie de la première dame de France si ce n’est qu’elle n’est pas atteinte d’hypertrophie mammaire. Le commentaire se veut humoristique pour expliquer sa nudité, en lui prêtant ces propos: "Mon mec aurait du m’acheter du Pardon!". Pour les amateurs de souvenir l’adresse du magasin est 27, espace Continent Sainte Clotilde Saint Denis de la Réunion, téléphone 02 62 28 24 72. Evidemment la presse s’est immédiatement chargée d’exploiter le mauvais jeu de mot inévitable sur le nom du magasin en titrant "Pas de pardon pour Carla!". Bien sûr aussi Carla Bruni s’est empressée de dire que l’argent récolté si elle gagnait son procès serait reversé à une œuvre caritative. En somme un impôt caritatif pour le magasin qui ne désemplit plus depuis qu’il offre ce sac en toile à ses acheteurs. A la bourse des produits les plus chers, le kilogramme de Carla se situe entre un Mouton Rothschild 1918 à 1913 euros le kilo et le caviar Petrossian à 2960 euros le kilo. Bien sûr on est loin des 200 millions d’euros le kilogramme atteint par le diamant ni même des 10 000 euros d’un Château Yquem 1858. Ne croyez surtout pas que je me lance dans une comparaison œnologique déplacée pouvant offenser une chanteuse de variété ni à plus forte raison de la femme légitime de notre président. Je n’ai pas les moyens de perdre un procès contre ces gens là! Bien sûr la nouvelle du jour c’est plutôt le retrait (Oh pardon,  si j’ose encore employer ce mot maudit par les locataires de l’Elysée) le report du projet sur le lycée de Xavier Darcos sur ordre de l’Elysée. Pour donner un peu de paillettes dans une actualité toujours autant dominée par les scandales en tout genre et la dépression inquiétante du marché automobile qui n’en finit pas de plonger aux enfers, on pourrait saluer le prix du gasoil en dessous d’un euro ou l’inflation au plus bas depuis 14 mois. A moins que la nouvelle que près d'une américaine sur deux  pourrait se passer de toutes relations sexuelles pendant deux semaines, mais pas d'internet ne vous paraisse de nature à égayer vos soirées d’avant en attendant l’an qué vin… Ou alors serez vous effaré de savoir que selon un chercheur belge, Axel Gryspeerdt, un article de presse sur quarante exploite une rumeur! Il s’agit peut-être d’une rumeur mais tout de même…Enfin, avant de vous laisser retourner à vos occupations journalières, sachez que les propriétaires de chiens qui ne supportent pas de quitter leur fidèle compagnon peuvent désormais leur offrir un hébergement de luxe dans un établissement proche de l'aéroport de Munich, le "Canis Resort". Pour 80 euros la nuit, l'établissement satisfait toutes les exigences de clients aisés particulièrement soucieux du bien-être de leur chien. Oserais-je mettre cette nouvelle sans intérêt en perspective avec l’ouverture de la saison des restos du cœur? Mais qu’est-ce que 30 grammes de Carla (80 euros) comparés aux 183 kilos de diamants (50 milliards de dollars) brulés dans le scandale Madoff!

Patrice Leterrier

16 décembre 2008

 

 

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